C’est avec une certaine curiosité que nous prenons le volant de la Renault Clio dCi 100, l’une des dernières représentantes du diesel dans le segment des citadines. À l’heure où l’électrification bat son plein, cette motorisation jadis adulée puis vilipendée mérite-t-elle encore qu’on s’y intéresse ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir au cours de cet essai qui nous mènera jusqu’aux 24 Heures du Mans avec cette Renault Clio.
Renault Clio diesel : un miracle d’autonomie !
Premier constat frappant : à peine six minutes après avoir fait le plein, l’ordinateur de bord affiche plus de 700 km d’autonomie sur notre Renault Clio. Un chiffre qui force le respect, d’autant plus que notre conduite jusqu’ici n’a pas vraiment été placée sous le signe de l’éco-conduite. Cette capacité à avaler les kilomètres sans sourciller est l’un des principaux atouts de cette motorisation diesel. Elle n’a jamais été aussi performante qu’aujourd’hui en termes d’efficience.
Sobre et efficace
Au fil des kilomètres, la Clio dCi 100 confirme ses qualités routières. Le 4-cylindres 1.5 de 100 ch se montre étonnamment discret pour un diesel, avec une sonorité plutôt bien travaillée. Si les 11,4 secondes annoncées pour le 0 à 100 km/h n’ont rien de fulgurant sur le papier, la réalité est tout autre pour la Renault Clio. Les 260 Nm de couple, disponibles dès 1 750 tr/min, offrent des reprises franches et une belle rondeur à l’usage.
La sobriété est au rendez-vous : malgré un rythme soutenu et plus de 1 000 km parcourus, dont une bonne partie sur autoroute, notre moyenne s’établit à 5,5 l/100 km. Un chiffre remarquable, bien qu’éloigné des 4,1 l/100 km annoncés par Renault.
Un plaisir de conduite simple et efficace
L’une des grandes forces de cette Renault Clio dCi réside dans sa simplicité d’utilisation. Pas d’artifices technologiques superflus ici : un volant, trois pédales et une boîte manuelle à 6 rapports agréable à manier suffisent à prendre du plaisir au volant. La tenue de cap sur autoroute est impeccable. L’amortissement est plutôt prévenant, bien qu’un peu ferme en ville. Le comportement est ultra efficace.
La position de conduite, bien que l’assise soit un peu haute, convient parfaitement aux longs trajets. On apprécie particulièrement la stabilité à haute vitesse et l’efficacité du freinage, rassurant sur les routes sinueuses de la Sarthe.
Une finition unique qui pose question
Paradoxalement, Renault semble presque vouloir dissuader les clients potentiels d’opter pour cette motorisation. La Renault Clio dCi 100 n’est proposée qu’en finition de base « evolution », avec un équipement relativement spartiate : petit écran multimédia de 7 pouces, climatisation manuelle et même une clé de contact « à l’ancienne ». Si cela n’a rien d’indigent, on peut regretter le manque de choix en termes de personnalisation.
Cette stratégie interroge : Renault aurait-il honte de proposer encore un diesel dans sa gamme ? C’est d’autant plus regrettable que cette Clio dCi offre des prestations dignes d’une bonne routière de la fin des années 2000. Elle ajoute en plus confort et sécurité.
Un rapport prix/prestations imbattable
Malgré ces quelques restrictions, la Renault Clio dCi 100 s’impose comme une proposition unique sur le marché. Son tarif contenu de 22 600 € en finition unique et son exemption de malus en font une option particulièrement attractive. Elle convient à ceux qui recherchent une citadine polyvalente et économique à l’usage.
Sans concurrence directe dans sa catégorie – nous n’avons pas trouvé d’autre citadine diesel sur le marché français – la Renault Clio dCi 100 s’adresse à une clientèle spécifique : celle qui parcourt de longues distances régulièrement et souhaite maîtriser ses coûts d’utilisation.
Le diesel a-t-il encore sa place en 2024 ?
Au terme de cet essai, force est de constater que le diesel n’a pas dit son dernier mot. Dans un usage adapté – principalement sur de longs trajets – cette motorisation conserve de sérieux atouts : sobriété, autonomie, couple généreux et agrément de conduite. La Renault Clio pourrait bien être le modèle qui continue à rendre le diesel pertinent.
Cependant, il faut garder à l’esprit les inconvénients du gazole. Ce carburant reste gras et malodorant. Il est soumis à des restrictions de circulation dans certaines zones urbaines. De plus, son image de marque a été écornée ces dernières années.
Verdict : une option à considérer, sous conditions
La Renault Clio dCi 100 s’impose comme une option pertinente pour une clientèle bien spécifique : les gros rouleurs à la recherche d’une citadine polyvalente, économique et capable d’avaler les kilomètres sans sourciller. Son rapport prix/prestations est imbattable dans sa catégorie, à condition d’accepter une finition unique et peu d’options disponibles.
Pour autant, cette motorisation ne conviendra pas à tous les usages. Les conducteurs effectuant principalement des trajets courts en milieu urbain auront tout intérêt à se tourner vers d’autres alternatives : essence, GPL ou hybride, également disponibles dans la gamme Clio.
En définitive, la Renault Clio dCi 100 prouve que le diesel a encore sa place en 2024, pour peu qu’on en fasse bon usage. Elle incarne à merveille cette phrase qui clôt notre essai : « Notre monde moderne marche parfois sur la tête. Il peut encore heureusement compter sur une bonne Clio diesel pour tourner à peu près rond. »
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