Les droits de douane sur les voitures fabriquées en Chine seront finalement moins élevés que prévu, selon une récente décision de la Commission européenne. Ce changement profite surtout aux constructeurs occidentaux, tandis que les marques chinoises ne voient qu’une légère réduction des taxes.
Les tensions économiques entre l’Union européenne et la Chine continuent de s’intensifier. Il y a à peine une semaine, Pékin a déposé une plainte officielle auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). La Chine accuse l’UE de « violations graves des règles de l’OMC » en imposant des surtaxes sur les voitures chinoises. En réponse à cette plainte, la Commission européenne a décidé de baisser les droits de douane additionnels sur les voitures fabriquées en Chine, selon un projet de décision publié le 20 août.
Voitures fabriquées en Chine mais par des constructeurs non chinois
Les surtaxes ne concernent pas uniquement les marques chinoises. Tesla, Cupra, et Mini, qui produisent certains de leurs modèles en Chine, étaient également touchées. Cependant, la nouvelle décision de l’UE est plus favorable à ces constructeurs. Tesla, par exemple, voit les droits de douane sur la Model 3 fabriquée à Shanghai chuter de 20,8 % à 9 %. La Commission européenne a expliqué cette réduction par le fait que Tesla reçoit moins de subventions du gouvernement chinois pour ses voitures fabriquées en Chine.
Cupra et Mini, qui fabriquent respectivement le Tavascan et la Cooper électrique en Chine, bénéficieront également d’une baisse des taxes sur leurs voitures fabriquées en Chine. Les droits de douane pour ces modèles s’élèvent à 21,3 % contre 38 % auparavant. Cette réduction s’explique par la coopération de leurs coentreprises respectives avec l’enquête européenne.
Moins de clémence pour les marques chinoises
Si les constructeurs non chinois bénéficient de réductions significatives, les marques chinoises ne sont pas aussi chanceuses. BYD, par exemple, voit ses droits de douane passer de 17,4 % à 17 %. Geely bénéficie également d’une légère réduction, avec des taxes passant de 19,9 % à 19 %. Le groupe SAIC, propriétaire de MG, voit ses droits de douane passer de 37,6 % à 36,3 %.
La Commission européenne a également indiqué que certaines entreprises chinoises, en partenariat avec des constructeurs européens, pourraient profiter de réductions similaires. Cependant, la clémence de l’UE reste limitée pour les marques chinoises. Cette décision montre la volonté de l’Union européenne de trouver un équilibre entre protéger son marché intérieur et apaiser les tensions commerciales avec la Chine. Pourtant, les voitures fabriquées en Chine continuent de créer des frictions.
En conclusion, cette révision des droits de douane reflète une volonté de l’UE de calmer les tensions économiques tout en favorisant les constructeurs occidentaux. Les marques chinoises, elles, continuent de faire face à des taxes significatives, même si elles bénéficient de légères réductions. Cette situation complexe montre bien les enjeux autour des voitures fabriquées en Chine.
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