Dans un monde où la liberté de mouvement prend une toute nouvelle dimension, une idée audacieuse fait son chemin : et si Dacia, le champion incontesté du low-cost automobile, se lançait dans l’aventure du camping-car ? Cette question, loin d’être anodine, pourrait bien bouleverser un marché en pleine effervescence depuis la crise sanitaire.
L’Automobile Magazine, toujours à l’affût des tendances émergentes, s’est prêté à un exercice de style fascinant. Imaginez un instant le Renault Trafic, ce fidèle compagnon des artisans, métamorphosé en un Dacia Stepcamper. Un nom qui sonne comme une promesse d’évasion à moindre coût, fidèle à l’ADN de la marque roumaine.
Mais pourquoi un camping-car Dacia ? La réponse se trouve dans les chiffres vertigineux de fréquentation des salons spécialisés. Depuis que le Covid-19 a rebattu les cartes de nos habitudes de voyage, ces véhicules polyvalents connaissent un engouement sans précédent. Ils incarnent une nouvelle forme de liberté, permettant de sillonner les routes en emportant son « chez-soi » partout avec soi.
Les avantages sont légion. Mobilité, flexibilité, la possibilité de s’arrêter presque n’importe où pour une nuit… Certains modèles, grâce à une isolation renforcée, permettent même de s’aventurer hors des sentiers battus en toutes saisons. Un argument de poids pour les amateurs d’aventures hivernales.
Dacia n’est pas novice en matière d’équipements nomades. La marque a récemment fait sensation en introduisant le « Sleep Pack » pour son modèle Jogger. Ce kit ingénieux, composé d’un lit escamotable de 190×130 cm et d’un espace de rangement, transforme le véhicule familial en mini camping-car. Une tente adaptée vient compléter l’ensemble, offrant un habitat nomade pour toute la famille. Avec un prix oscillant entre 1490 et 1790 euros en France, cette option reste fidèle à la philosophie « value for money » chère à Dacia.
Mais le Stepcamper, s’il venait à voir le jour, représenterait un tout autre défi. Basé sur le Renault Trafic, il s’aventurerait sur le terrain des camping-cars grand format. Un segment où le prix est souvent un frein majeur à l’achat. C’est là que Dacia pourrait créer la surprise : avec un tarif estimé à partir de 35 000 euros, le Stepcamper se positionnerait comme une alternative sérieuse aux modèles traditionnels, souvent bien plus onéreux.
Ce projet, pour l’instant virtuel, soulève néanmoins des questions passionnantes. Dacia, habituée à bousculer les codes sur le marché automobile, pourrait-elle réitérer l’exploit dans l’univers du camping-car ? Comment concilier les exigences de confort et d’équipement propres à ce type de véhicule avec la politique de prix agressive de la marque ?
L’enjeu est de taille. Dans un contexte où le tourisme de proximité et l’évasion « nature » ont le vent en poupe, un camping-car abordable pourrait séduire une nouvelle génération d’aventuriers. Des jeunes couples aux retraités actifs, en passant par les familles en quête d’escapades économiques, le potentiel de marché semble considérable.
Reste à voir si Dacia osera franchir le pas. La marque, qui a su se réinventer avec des modèles comme le Duster ou le Jogger, a prouvé sa capacité à surprendre. Un Stepcamper pourrait bien être le prochain coup de maître de la firme roumaine, ouvrant la voie à une démocratisation du voyage itinérant.
En attendant une éventuelle concrétisation, l’idée du Dacia Stepcamper alimente les conversations et fait rêver les amateurs de liberté à petit budget. Une chose est sûre : si un tel véhicule venait à voir le jour, il pourrait bien redéfinir les standards du marché du camping-car, comme Dacia l’a fait pour l’automobile il y a près de deux décennies.