Volkswagen Group n’écarte plus la possibilité de fermer des usines en Allemagne et de mettre fin à la sécurité de l’emploi afin de rationaliser ses dépenses, face à la transition vers les voitures électriques.
Le constructeur automobile allemand envisage de supprimer un grand site de production de véhicules et une usine de composants en Allemagne, selon le comité d’entreprise. Ces fermetures seraient une première dans l’histoire de 87 ans du groupe, ce qui pourrait mener à un affrontement avec les puissants syndicats.
Objectif : 10 milliards d’euros d’économies
La marque Volkswagen, qui génère la majorité des ventes du groupe, est la première à s’engager dans un plan d’économies visant 10 milliards d’euros d’ici 2026. L’objectif est de rationaliser les dépenses pour survivre à la transition vers l’électrique.
Mais la rentabilité de la marque Volkswagen est devenue plus difficile à maintenir, avec la hausse des coûts logistiques, énergétiques et de main-d’œuvre. Sa marge opérationnelle est tombée à 2,3 % au premier semestre, contre 3,8 % un an plus tôt.
Affrontement avec les syndicats en vue
Le syndicat IG Metall a promis une « résistance farouche » face à ces plans, les qualifiant d' »irresponsables » et de « menace massive pour l’emploi ».
Un conflit social majeur serait un défi de taille pour le nouveau PDG de VW, Oliver Blume, qui devra composer avec l’influence des représentants du personnel au conseil de surveillance.
Les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois sont rendues nécessaires par la transition vers l’électrique, la compétitivité déclinante de l’Allemagne et la pression accrue des constructeurs chinois en Europe, selon Blume.
Mais le maintien de l’emploi et des sites de production en Allemagne reste une priorité cruciale pour les syndicats et les autorités régionales, actionnaires de VW. Le bras de fer s’annonce rude pour le nouveau patron du groupe.
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